2 Septembre 2021
Voici une courte mais complète explication concernant le jeûne genevois qui est un jour férié spécifique à Genève. Il est fixé au jeudi qui suit le premier dimanche de septembre. A cette occasion, la tradition veut que les Genevois-e-s dégustent une tarte aux pruneaux.
Dès le XVe siècle, la pratique du jeûne est en vigueur dans les cantons suisses. La Diète, assemblée des députés des cantons jusqu’en 1848, se préoccupait d'organiser des journées de pénitence et d'action de grâces. Les cantons pouvaient décider de la forme desdits jeûnes.
L'origine du Jeûne genevois remonterait au premier jeûne connu à Genève, au début du mois d'octobre 1567, à l'occasion d'une répression contre les protestants lyonnais. Dès 1640, le jeûne est perçu comme un acte moral et religieux et devient pratiquement annuel à l'initiative des cantons réformés. Il s'agit d'un acte d'humilité et de solidarité envers les plus démuni-e-s.
A Genève, traditionnellement, des tartes aux pruneaux sont préparées ce jour-là. Elles constituaient initialement le seul repas de la journée, qu'il était possible de préparer la veille. [Source : Ville de Genève]
La recette que je vous donne ici est une version simple, sans guélon, ni crème, ni beurre, ni sophistication, comme on les faisait dans nos campagnes. Ce gâteau est sensé être le repas d’un jour de jeûne, ne l’oubliez pas.
Et dernière petite précision, ce gâteau est également préparé dans les cantons de Vaud et de Neuchâtel, deux cantons protestants qui fêtent le jeûne à une autre date, le troisième dimanche de septembre.
Recette pour une plaque à gâteau traditionnelle de Ø 28 cm
Ingrédients pour la pâte brisée (environ 450 g)
250 g de farine blanche, type 550
60 g de beurre
60 g de saindoux
6 g de sel
20 g de sucre
1 jaune d’œuf + eau = 80 g (ou simplement que de l’eau)
Ingrédients pour la garniture
1 kg de pruneaux
1 cuillère à soupe de farine
2 cuillères à soupe de noisettes moulues
2 cuillères à soupe de sucre en poudre