14 Juin 2025
Voyage ferroviaire au Chili : Sur les rails de... Forel !
Lors d’un récent périple au Chili, j’ai pris place à bord d’un train pas comme les autres. Oubliez le TGV, ici, c’est l’autorail Talca-Constitución qui mène la danse ! Un petit bijou à deux wagons
qui serpente tranquillement, en 4 heures chrono (ou presque) les 88 km de voies ferrées, datant de 1888, bordées de collines, forêts, ponts en fer et même quelques vaches nonchalantes.
Le coût du voyage, environ 1.80 frs suisses.
Mais au détour de ce voyage bucolique, une surprise de taille, et de nom, m’attendait : une halte sobrement baptisée FOREL. Oui, en lettres capitales.
Le nom m’a sauté aux yeux comme un souvenir familier. Serait-ce un clin d’œil au canton de Vaud ? Bingo !
Il s’avère que cette station rend hommage à François-Alphonse Forel, scientifique vaudois et père de la limnologie (l’étude des lacs, si vous cherchez un mot au Scrabble). Mais que diable faisait-il ici, à des milliers de kilomètres de son Léman natal ? Il aurait travaillé et vécu quelques temps au Chili au bord du Rio Maule, raison pour laquelle son nom ait trouvé un écho jusque là-bas.
Alors si tu passes un jour par Talca, monte dans ce petit train. Peut-être qu’au détour d’un virage, entre une poule et un champ de maïs, tu tomberas aussi sur la station FOREL. Tu pourrais aussi faire un arrêt à la gare de Gonzales Bastia
pour rejoindre le splendide domaine d’El Poeta, chambre et table d’hôte, créé par Martine et Christian Paccot. (Cabanas El Poeta, Chile)
Mais revenons à nos moutons, non poulets...
Aujourd’hui je te propose un voyage au cœur du Chili mais sans quitter ta cuisine !
Tu sens cette bonne odeur qui chatouille tes narines ? Ce doux parfum de pâte dorée, de poulet épicé et d’aventure latine ? Pas de doute : aujourd’hui, on part au Chili… mais sans passeport, sans valise, et sans décalage horaire (sauf celui de ton four).
Dans cet article, je t’embarque pour une mission croustillante, la fabrication des empanadas chiliennes au poulet (celle au bœuf est ICI). C’est une recette que j’ai ramenée de là-bas, elle est authentique, oui oui c’est garanti, ces petits chaussons dorés qui font danser les papilles et les ventres affamés, à Santiago comme à Niederhelfenschwil (c’est en Suisse alémanique, ça n’a rien à voir et c’est difficile à prononcer) !
⚠️ Attention : une fois que tu maîtrises cette recette, tu risques fortement de devenir la star incontestée des apéros entre potes et potines et de déclencher une émeute familiale si tu oublies d’en faire assez.
Allez, on retrousse les manches, on met le tablier et on prépare ces petites bombes de bonheur à déguster accompagnées d’un verre de pisco par exemple ou d’un chasselas pour les irréductibles.
Prêt(e) à empanader ta vie ? ¡Vámonos!
Recette pour 36 empanadas Mais on peut diviser la recette par deux, pour les petits comités
Ingrédients pour la pâte
1000 g de farine blanche
200 g de saindoux (ou du beurre)
2 œufs entiers
4 dl (+/- 20 g) de lait
14 g de sel
20 g de sucre
2 jaune d’œuf battu avec un peu de lait pour la dorure
Ingrédients pour la farce
1 kg de viande de poulet crue (poitrine, haut de cuisse)
2 oignons moyens
1 poivron rouge
2 gousses d’ail
4 cs d’huile d’olive
1 cc cumin
1 petit bouquet de persil
1 g de poivre noir moulu
4 g de merkén (ou 3 g de paprika fort fumé + 1 g de coriandre + ½ g d’ail)
6 œufs cuits dur
36 olives noires dénoyautées
15 g de sel de cuisine
Façonnage et cuisson