29 Janvier 2024
Dans la petite bourgade de Glaris, à l’est de la Suisse, le premier dimanche de mai, dès que les cloches de l'église se mettent à sonner pour signaler la fin de la Landsgemeinde, tous les habitants se précipitent dans les restaurants autour de la place pour y déguster le menu incontournable de cette manifestation, la saucisse de veau de Glaris. Et heureux celui qui a réservé car la plupart des restaurants affichent complets.
Pour mes lecteurs "d'outre-Suisse" , la Laqndsgemeinde est l'assemblée constitutionnelle des habitants de 2 cantons suisses, Appenzell et Glaris. Là-bas les gens se réunissent sur la place pour y voter et les votes se font à main levée.
En Suisse alémanique, chaque canton possède sa propre recette de saucisse de veau mais la particularité de celle de Glaris est qu’elle se distingue de ses congénères par l’ajout de mie de pain et d’une bonne dose de noix de muscade.
C’est au début du 19e siècle que l’on retrouve les premières traces de cette saucisse et déjà à cette époque, l’ajout de pain blanc faisait partie intégrante de la recette. En effet, les bouchers glaronnais en ajoutaient à la chair à saucisse pour remplacer la viande, denrée rare et chère durant cette époque de disette.
Traditionnellement, cette saucisse se déguste avec une sauce à l'oignon, une purée de pommes de terre ainsi qu’une compote de pruneaux mijoté au vin rouge.
Recette pour 4 personnes
Ingrédients pour la sauce à l'oignon
50 g de beurre
200 g d'oignons
3 cuillères à soupe de farine
2 dl de vin blanc sec
5 dl de lait et de bouillon (moitié-moitié)
2 dl de crème (35%)
sel, poivre blanc et muscade
4 saucisses de veau de Glaris
Ingrédients pour la compote de pruneaux
200 g de pruneaux séchés dénoyautés
1 jus de citron
2 écorces de citron
2 dl de vin rouge
2 cuillères à soupe de sucre
1 bâton de cannelle